QUI JE SUIS ET MA VIE EN RÉSUMÉ
Je suis né le 24 juin 1953 et j’ai grandi dans la province du Nothern Cape dans une ferme près d’un tout petit village appelé Tadcaster, à environ 100 km de Kimberley. Le village avait une église, un bureau de poste, un café, une station-service, une coopérative d’agriculteurs et un ou deux magasins. Mon père était canonnier dans l’artillerie des forces alliées en Égypte et en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, les soldats de retour au pays pouvaient acheter des terres dans le cadre du Programme d’Irrigation de Vaalharts en obtenant un prêt du gouvernement. Mon père a dû travailler très dur pour défricher la terre et construire une ferme à partir de rien et il a fallu beaucoup de temps avant de pouvoir vivre de cette terre. Ma mère a donc trouvé un emploi dans un magasin juif pour nous permettre de manger. J’étais alors laissé à la charge de nourrices noires. J’ai grandi à la ferme, entouré tous les jours de travailleurs noirs et de leurs familles et je n’ai que de bons et agréables souvenirs de mes années d’enfance. Mes parents étaient justes et loyaux et nous ont appris à respecter tout le monde. J’ai ainsi aimé et respecté les personnes noires toute ma vie, et la discrimination raciale m’a toujours attristée.
J’ai fait mes études primaires à l’école primaire d’Andalusia et mes études secondaires au lycée Vaalharts à Jan Kempdorp. Après l’école, j’ai été appelé pour mon service militaire, d’abord au Gymnase de l’armée de l’air à Pretoria et ensuite dans une base de l’armée de l’air sur la côte ouest, près de la baie de Saldanha. J’ai fait mes études supérieures dans plusieurs universités : une Licence en Urbanisme et Aménagement du Territoire à l’université de Potchefstroom, une licence en Economie à l’université de Pretoria, un Master en Economie à l’université de Port Elizabeth, un Doctorat en Economie à l’université de Vista, un Diplôme Académique à l’université de Pretoria et un diplôme en Evaluation de l’Impact Economique à l’université de Molde, en Norvège.
J’ai passé la plus grande partie de ma carrière à faire de la recherche sur le Développement Economique Local (DEL), la lutte contre la pauvreté et l’Evaluation de l’Impact Economique (EIE). En outre, j’ai également donné des cours d’économie, d’abord à des étudiants de première année, puis principalement à des étudiants de troisième année. La plupart de mes recherches ont été menées dans des communautés pauvres, en essayant de trouver des solutions au chômage et à la pauvreté, et de mesurer l’impact d’un changement des conditions économiques (par exemple la restructuration de l’industrie sidérurgique) sur l’économie locale, le revenu des ménages, l’emploi et les niveaux de pauvreté. J’ai publié une soixantaine de rapports de recherche et d’articles de journaux, et j’ai joué le rôle de promoteur/superviseur pour 21 étudiants en Master et 7 en Doctorat.
J’ai rencontré ma femme Gertrude Hulsman en 1973 alors que j’étudiais l’Aménagement du Territoire (nous avons tous deux suivi le même cursus universitaire). Gertrude avait immigré avec sa famille des Pays-Bas vers l’Afrique du Sud lorsqu’elle avait dix-huit ans. Au moment où nous nous sommes rencontrés, elle avait environ 20 ans et était encore nouvelle dans le pays. Nous étions tous les deux issus de milieux culturels et religieux différents et nous étions confrontés à nos conceptions de la vie et à notre façon de penser, qui étaient très différentes dès le début. Pour la première fois de notre vie, nous avons dû réfléchir à des choses auxquelles nous n’avions jamais pensé auparavant et répondre à des questions comme celles-ci : “Pourquoi fais-tu cela ? Pourquoi vois-tu cela de cette manière ?” Nous avons tous les deux découvert que de nombreux points de vue et choses qui passeraient pour des “pensées normales” chez ceux avec qui nous avions grandi, n’avaient pas de véritable fondement solide. Le seul “terrain d’entente” que nous avions finalement pu trouver était ce qui est écrit dans la Bible. De cette façon, nous sommes devenus de plus en plus libres de notre propre culture et de notre propre éducation.
UN CHANGEMENT RADICAL
Vous raconter tout cela peut sembler si merveilleux et plein de réussite…. Mais ce n’était que ma vie à l’extérieur. À l’intérieur, je me sentais pauvre et misérable et depuis mon enfance, je désirais quelque chose dont je ne savais pas moi-même ce que c’était. Il y avait un vide au fond de moi que rien dans ce monde et aucune de ces réalisations ne pouvaient combler. Tous ces accomplissements n’étaient que semblables à des bulles de savon brillantes que l’on souffle en l’air – jusqu’à ce qu’on les attrape, alors il ne reste plus que de l’air ! Cela ne pouvait jamais remplir le profond vide qui était en moi !
Un jour, après avoir atteint le point le plus bas et le plus sombre de ma vie, ce vide a pris fin de manière inattendue ! Jésus-Christ est entré dans ma vie et a commencé à remplir ce vide au fond de moi ! Dès lors, toutes les paillettes et les réalisations extérieures sont devenues comme rien, comme du vent pour moi ! Je voudrais écrire au sujet de ces choses qui me sont arrivées, qui ont apporté ce changement dans ma vie et qui m’ont donné un repos intérieur profond, une paix et joie au cours des années qui ont suivi. Je voudrais partager ce que j’ai vu, entendu, goûté et vécu de cette vie en Christ, à la fois dans ma propre vie et dans celle des personnes que j’ai rencontrées au fil des années, qui vivent une vie en Christ, qui ont laissé Jésus devenir leur seul Seigneur et Maître. Mon seul but avec ce blog est d’être un vrai témoin de ces choses que j’ai entendues, vues et goûtées.1 Jn.1 :1-4.
CE QUE SIGNIFIE ÊTRE UN CHRÉTIEN
Gertrude et moi avons commencé à travailler comme Urbanistes et Aménageurs du Territoire pour le gouvernement à Pretoria en 1977. C’est à cette époque que quelqu’un nous a donné une brochure à lire, intitulée “Ce que signifie être chrétien“, écrite par Elias Aslaksen. En lisant ce livre, j’ai réalisé que le christianisme allait bien plus loin que ce j’avais pu comprendre. Cette brochure a déclenché un énorme changement dans ma vie. Je me suis repenti et j’ai reçu le pouvoir de me défaire de mes mauvaises habitudes comme, par exemple, celle de fumer – une chose que je n’aurais jamais pu arrêter par moi-même, par ma propre volonté. Mes intérêts et mon but dans la vie ont commencé à changer. Je ne désirais plus avoir une carrière florissante et devenir quelque chose de grand dans ce monde, mais un fort désir s’est éveillé en moi de vivre toute ma vie pour Jésus en tant que vrai chrétien, comme décrit dans la brochure d’Aslaksen. J’ai également lu un livre de Lloyd Douglas (“The Robe“) et cela a renforcé en moi le désir de vivre une vie simple et pratique comme Jésus l’a vécu, en étant bon et capable de faire le bien, d’aider et de bénir les autres, quelles que soient les circonstances dans lesquelles je finirais.
Avec ce désir dans le cœur, j’ai quitté mon travail en 1979, et Gertrude et moi (avec une enfant d’un an, Krisja) avons rejoint un groupe de missionnaires en Autriche pendant un mois. Ensuite, nous avons passé du temps dans plusieurs autres endroits, à faire différents métiers comme par exemple travailler dans une boulangerie en Hollande, travailler pour un agriculteur dans le Michigan, aux États-Unis, enseigner dans une école privée au Canada et voyager partout entre temps. C’est au cours de cette période que j’ai appris à me connaître profondément. Mon état d’esprit consistait uniquement à être bon, à faire le bien, à aider et à bénir les autres, conformément au désir que Jésus avait semé dans mon cœur. Mais plus j’essayais, plus je voyais à quel point j’étais horrible à l’intérieur ! J’étais facilement irrité, facilement vexé, j’avais un tempérament terrible, etc.
J’avais accepté le poste à l’école privée au Canada, non pas parce que j’avais besoin d’un emploi, mais parce que je voulais être une bénédiction et montrer la vie de Jésus aux enfants. Mais je ne pouvais pas du tout m’occuper de ces enfants vifs et malicieux ! J’ai perdu mon sang-froid à plusieurs reprises. J’avais beau essayé de surmonter cela et de rester bon, je n’y arrivais pas. Je suis bien souvent rentré de l’école accablé et découragé.
De plus, j’avais lu à cette époque des rapports des Nations Unies sur la discrimination en Afrique du Sud et un livre qui était interdit en Afrique du Sud sous l’apartheid, intitulé “Steve Biko“, écrit par Donald Woods. En lisant ces récits et la défense de Nelson Mandela devant le tribunal, j’ai été confronté aux horreurs de l’Apartheid qui nous ont été cachées par le régime de l’Apartheid. Ma confiance dans le régime de l’Apartheid a été brisée en morceaux. Je n’étais plus fier d’être sud-africain. J’avais le sentiment que nous étions trompés par l’église, par les dirigeants politiques, par les enseignants, et une méfiance s’est installée dans mon cœur envers tous ceux que j’avais estimés dans ma jeunesse.
Sans victoire dans ma propre vie et avec un état d’esprit très confus, j’ai démissionné de mon poste à l’école et nous sommes retournés en Afrique du Sud – moi-même comme une personne vaincue, ayant peur de moi-même, et à mes propres yeux très loin de la vie de Christ que j’avais lue et tant désirée !
LA FIN DU COMMENCEMENT
Vivre au Canada en hiver (avec des températures, y compris le facteur de refroidissement éolien, pouvant atteindre jusqu’à moins 40°C) et vivre des expériences effrayantes, conduire un vieux Combi VW avec son système de chauffage rouillé, se perdre dans une tempête de neige et presque mourir de froid, je rêvais d’être au soleil pour le reste de ma vie. Ayant grandi dans une ferme, je pensais me lancer dans l’agriculture et mener une vie simple. Le désir de faire le bien et de bénir les autres était toujours présent dans mon cœur. Mais je n’avais plus confiance en moi, j’avais peur de moi-même. J’imaginais comment j’allais perdre mon sang-froid et que je m’énerverais contre ceux qui, autour de moi, voulaient me bénir. J’ai prié Jésus de prendre le contrôle sur toute ma vie et de la diriger, car moi-même, je ne pouvais que la détruire.
J’ai ensuite fait l’expérience de la façon dont Jésus m’a fait changer d’avis ! La dernière chose que je souhaitais dans ma vie était de travailler dans un bureau. Non ! Je voulais être au soleil ! Je voulais travailler dans une ferme. En partant à la recherche d’une ferme dans la province du Western Cape, nous sommes passés par Port Elizabeth. Là, j’ai regardé dans un journal et j’ai vu une annonce de poste pour une personne ayant exactement les qualifications que j’avais. Il s’agissait d’un poste de chercheur dans un institut de recherche de l’université de Port Elizabeth. Par curiosité, j’ai me suis rendu à l’institut et j’ai rencontré la personne qui avait démissionné de son poste. Quand je l’ai vu assis derrière son bureau, je me suis dit “Je serais ridicule si jamais je me retrouve ici !”
Mais ensuite, il m’est arrivé une chose étrange que je n’avais jamais vécue auparavant. En voyageant dans la province du Western Cape, en voyant des fermes à vendre, mes pensées étaient de plus en plus axées sur ce poste que je ne voulais pas, et plus j’y pensais, plus je devenais positif envers ce poste. Et j’ai décidé d’envoyer ma candidature ! En parallèle, mon désir de travailler dans l’agriculture devenait moindre. Je ne connaissais pas le verset de Philippiens 2:13 à cette époque, où il est écrit que c’est Dieu qui agit en nous, à la fois pour vouloir et pour faire selon son bon plaisir. Je Lui avais demandé de diriger ma vie, et c’est ce qu’Il a fait ! Il a commencé à diriger mes pensées selon Ses propres plans pour ma vie. Dans Ephésiens 2:10, il est écrit que nous sommes créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées à l’avance afin que nous puissions les accomplir. Dieu m’a conduit dans les œuvres qu’Il avait préparées pour moi. Il me connaissait mieux que je ne me connaissais moi-même et il voulait m’utiliser là où Il pensait être le mieux. Et pour cela, je suis infiniment reconnaissant qu’Il ait pris la direction de ma vie, même si cela signifiait que, parfois, je devais aussi marcher dans la vallée de l’ombre de la mort… Mais c’était toujours avec Lui à mes côtés ! (Ps.23 :4).
Le poste que j’ai obtenu à l’Institut de recherche n’était pas une « danse sur des roses ». Je devais faire des recherches et construire un modèle avec lequel on pouvait calculer l’impact des changements dans l’économie métropolitaine de Port Elizabeth et faire des prédictions (Analyse des Entrées-Sorties). Pour cela, j’ai dû recueillir des données de la part d’industries sur tous les éléments utilisés pour fabriquer des produits et sur tous les rendements qu’elles produisaient. Fournir de telles données à un chercheur était la dernière chose qui intéressait les industriels, les comptables et les hommes d’affaires très occupés, et ils me traitaient parfois comme un chien. Souvent, j’étais tellement découragé que je ne savais tout simplement pas quoi faire et comment avancer. Mais Jésus m’a aidé à m’en sortir, et j’ai pu mener le projet à bien. (Ne sachant pas à ce moment-là que l’expérience que j’avais acquise avec ces modèles me donnerait plus tard un avantage compétitif qui rendrait ma vie professionnelle très facile. Je ne sais pas ce qui se serait passé plus tard dans ma vie si j’avais simplement arrêté à l’époque où tout semblait si difficile).
J’ai également fait un Master à cette époque, que mon superviseur ne voulait pas accepter parce qu’elle exposait beaucoup de politiques du régime d’Apartheid qui profitaient grossièrement aux blancs tout en faisant peser un lourd fardeau sur la population noire déjà pauvre. Mon patron, un ancien professeur de l’Institut, était un homme bon. Il était prêt à passer du temps avec moi, à essayer de comprendre mes points de vue radicaux et opposés. Il a décidé d’envoyer ma thèse à un professeur de l’université de Rhodes pour obtenir un avis objectif de la part d’une autre université. Le professeur de l’université de Rhodes a ensuite défendu mon droit d’expression et j’ai finalement obtenu mon diplôme malgré l’opposition de mon directeur de mémoire. Je suis devenu encore plus négatif à l’égard du régime d’Apartheid et de tous ceux qui le soutenaient et le défendaient et, dans une certaine mesure, je devenais amer à l’égard des blancs de manière générale. Avec une intention de lutter pour ce qui était juste, j’ai une fois rejoint une réunion du parti politique le plus libéral possible, car l’ANC, les partis communistes et panafricains étaient tous interdits. Mais lorsque j’ai remarqué l’hypocrisie de ces “élites blanches” qui se battaient depuis leur hauteur pour les droits de ces “pauvres noirs” – je les ai quittés et j’étais tenté de devenir le communiste le plus radical de tous les temps qui allait tout faire chambouler.
Mais un jour, en parlant avec un ami noir, Dieu a commencé à me montrer à quel point cette même hypocrisie était en moi. Je me suis vu, toujours aussi effrayé de “que vont-ils penser de moi-même en me voyant m’associer avec des noirs“, et cela a montré que, moi-même, je n’en étais pas libre !
Même si, d’un point de vue extérieur, tout semblait aller bien avec moi, je pouvais gérer mon travail, accomplir des choses, m’exprimer avec audace – à l’intérieur, je me sentais de plus en plus misérable et vide et désespéré comme jamais auparavant. Gertrude pensait que j’étais surchargé alors nous avons pris des vacances et avons conduit jusqu’à la forêt de Hogsback, dans la province du Eastern Cape. Là, un jour, j’ai crié à Dieu dans ma détresse et je lui ai dit que je ne pouvais plus vivre comme ça ! Qu’Il devrait plutôt me retirer ma vie. Ou sinon me donner / me montrer le chemin vers la vie que j’avais lue dans le livre d’Elias Aslaksen. (“Ce que cela signifie d’être chrétien“). J’étais bien conscient que je n’avais absolument rien de cette vie en moi ! Je ne sais pas comment j’en suis arrivé à ces pensées, mais j’ai dit à Dieu que je ferai un dernier essai : J’obéirai et je ferai tout ce qu’Il veut que je fasse – ce qui est écrit dans la Bible. Et si cela n’apporte pas de vie en moi, ce sera la preuve que la Bible, ce qui y est écrit et le christianisme tout entier ne sont que des absurdités, des fables et des mensonges ! Et je jetterai alors ma Bible pour toujours !
Un homme qui craint Dieu, Johan Oscar Smith, qui a vécu au début du XXe siècle, a écrit plusieurs lettres à son frère entre 1898 et 1919. Il a écrit dans l’une de ces lettres :
“Je ne veux pas me glorifier moi-même mais c’est Dieu qui doit avoir toute la gloire, lui qui m’a sorti du gouffre de la mort et l’abîme des ténèbres. Il a détourné mon entendement de la folie et de l’ignorance et a dressé mes pieds sur le roc. Je ne sais rien par moi-même, car je suis plus bête que la plupart des gens, selon les critères de ce monde. Ce que j’ai, je l’ai reçu de Dieu – sans œuvres et sans rien payer.
Selon la chair, je suis méchant des pieds à la tête. Mes meilleures œuvres regorgent d’égoïsme, mon amour déborde d’autoadmiration. Mon “christianisme” s’efforce autant qu’il peut de faire briller l’aspect extérieur, par lequel on engrange toute la gloire dans les greniers insatiables du moi.
J’ai pris cette vie en dégoût. J’ai compris que j’étais une pâte que le levain de méchanceté avait fait complétement lever. J’ai dit à Dieu : Je ne peux pas être un chrétien. Ma vie est une vraie abomination et j’échoue en tout.
À partir de ce moment-là, Christ est devenu ma vie. J’en suis venu à comprendre qu’Il est la vie. À partir de ce moment, j’étais moi-même une épave. Je hais ma propre vie dans ce monde, parce qu’elle est mauvaise, et je ne veux jamais essayer d’en tirer quelque chose”.
(Extrait des lettres de Johan O Smith, 2 août 1905).
J’étais à 100% en accord avec ces mots ! Ces mots sont devenus très précieux pour moi dans ma vie et sont un fondement dans ma vie jusqu’à aujourd’hui. Et je ne me fatigue jamais de les entendre et de les lire. Jésus est ma vie, et s’il ne me pousse pas à faire quelque chose par son Esprit, rien ne sortira jamais de ma vie ! Et comme c’est Jésus qui me conduit aussi dans toutes les choses pratiques, il recevra toujours tout l’honneur pour ce qu’il a accompli en moi et pourrait accomplir au travers de moi. Comme Paul, je peux le dire : “Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu. Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit donne la vie. II Cor.3:5,6.’’
Après avoir reconnu que je ne pouvais pas vivre par moi-même comme un chrétien, et que j’avais besoin de Jésus pour m’aider à me libérer de la mentalité de supériorité des blancs qui était si profondément ancrée en nous – je ne pouvais plus garder de sentiments amers envers les autres. Et j’ai cessé d’essayer de changer les autres.
Ce qui m’est arrivé ce jour-là à Hogsback n’était donc pas la fin, ce n’était que la fin du commencement. Dieu a mis sur ma route des personnes qui craignaient Dieu et qui pouvaient m’aider à comprendre comment se débarrasser des choses comme la colère, l’amertume, la jalousie, le fait de penser que l’on est meilleur que les autres à cause de la couleur de sa peau, de sa race, de sa culture, etc.
J’ai appris que je ne peux montrer aux autres la vie de Jésus que dans la mesure où je fais Sa volonté au lieu de la mienne. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’Il vit en moi. Car celui dont vous faites la volonté, c’est lui qui vit en vous ! Si j’abandonne ma volonté pour faire la volonté d’un autre, alors celui-ci vit en moi ! Nous savons très bien que, par exemple, si quelqu’un pense et fait toujours les choses comme son père, alors nous disons : “Il est comme son père !” C’est exactement ce qui se passe quand on commence à faire la volonté de Jésus. Il a dit dans Matthieu 11 :29, “Je suis doux et humble de cœur“. Comment puis-je montrer Sa vie si je me crois toujours supérieur et si je suis tellement rempli de moi-même ? Mais si je peux me débarrasser de telles pensées, alors les gens peuvent voir Sa vie, Sa douceur et Son humilité de cœur en moi !
Depuis ce jour à Hogsback, ce sont ces choses qui ont animé mon esprit et mes pensées – c’est le chemin que j’ai pris pour le reste de ma vie. Et Jésus ne m’a jamais déçu ! Il m’a donné Son Esprit peu de temps après et a rendu vivant les paroles de la Bible, afin que je puisse comprendre ce qu’il faut faire dans les différentes situations de la vie ! La Bible est devenue Sa Parole vivante pour moi, et je ne la jetterai jamais !